Meilleurs vœux pour 2017
C’est difficile. C’est même très difficile. Voilà qu’elle était ma réflexion au moment d’écrire ces vœux. Et puis quoi ? Dois-je me plaindre et geindre comme un petit enfant ? C’est vrai que nous constatons partout autour de nous, et hélas même parmi nos proches, de plus en plus d’égoïsme, de plus en plus d’indifférence vis-à-vis d’autrui. Des valeurs de respect, de politesse, d’entre-aide, qui retombent aussitôt comme un soufflet dès que la vie reprend son cours habituel, ce qui est fort inquiétant surtout chez les jeunes parce que du coup, on se demande de quoi sera faite la société de demain. Il y a aussi des choses personnelles, des disparitions d’êtres chers par exemple. C’est notre lot à tous, et ils nous manquent, qu’ils soient partis cette année ou les années précédentes. Ne plus les voir, les toucher, discuter… c’est difficile, comme je le disais plus haut.
Alors finalement, je ne veux pas me laisser aller à trop de pessimisme. Et d’ailleurs, il ne faut pas. Primo ce n’est pas le moment, même si en fin d’année on a tendance à retracer le fil des évènements et en construire un bilan. Secundo je préfère garder une note d’espoir, me rappeler par exemple ces retrouvailles quasiment fraternelles avec la sœur et la mère de mon ami d’enfance (Nous avions tous deux 2 ans lorsque nous nous sommes connus, nous en avons aujourd’hui 50, dommage aussi que la tournure qu’a pris nos vies respectives nous ait éloignés). Ces personnes chères à mon cœur que je n’avais pas revues depuis presque 30 ans pour certaines. La vie est aussi faite de ces grandes joies avec ses larmes tellement l’émotion est grande. N’est-ce pas Gracine ? Maria ? Jean ?
Et puis ces autres retrouvailles au mois de mai (et de nouveau en juillet et novembre) avec l’un des Sensei (1) qui m’a le plus marqué dans l’enseignement du Budo (2), d’abord livresque puis oral, de peau à peau, mais que je n’ai pas fréquenté aussi souvent que je l’aurais voulu (lui non plus). Néanmoins, nous nous sommes revus et ce sont de nouvelles pistes de travail qui s’ouvrent à nous. Merci Benoit. Toi qui m’accompagne depuis combien ? 15, 20 ans ? Grâce à ton intelligence, ton éveil, ta curiosité, tu m’as remis sur la voie et peut-être (sûrement) as-tu changé l’orientation du Karaté Club de Damville.
Et encore des membres de ma famille avec qui je n’avais plus de contact… à suivre.
Habituellement, je ne parle pas autant de moi, du moins de façon si personnelle. Mais cette année 2016 a été assez marquée par différentes étapes pas très faciles, et c’est peut-être pour ça que j’éprouve ce besoin de m’épancher. Je constate alors encore plus que lorsque le temps s’avance, il s’avance de plus en plus vite, vraiment très vite. Qu’il faut profiter des gens que vous aimez mais aussi s’attacher à être plus avenant, plus respectueux avec tous les êtres vivants et les biens matériels.
Pourquoi gâcher cette seule vie, si précieuse, si fragile, dans des actes de destruction, d’idéologies meurtrières, ou plus simplement d’égoïsme et d’indifférence ? A quel moment les hommes (dans le sens de l’humanité) vont-ils enfin changer et devenir des Hommes ? Chacun devrait s’attacher à œuvrer dans ce sens. Alors que faites-vous ? Ne vous inquiétez pas d’être seul et insignifiant dans un monde si médiatisé. Vous existez et cela suffit. Montrez la voie aux autres, distribuez sourires et gentillesse. Il n’y a qu’ainsi que les mentalités changeront.
Excusez-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris. Un vieux rêve sans doute. En tout cas, qui que vous soyez, où que vous soyez, si vous lisez ces lignes recevez tous mes vœux de paix, de santé et de bonheur durant ces quelques instant de fêtes de fin d’année et pour celle de 2017 à venir.
Laurent Meyer
19/12/2016
(1) Sensei : Professeur
(2) Budo : Ensemble des arts martiaux japonais ayant une dimension morale, éducative voire spirituelle associé à la pratique.